Née en 1979, Marie Kalinine commence ses études musicales à la maîtrise de la Légion d'Honneur, pour intégrer ensuite le choeur de jeunes filles de la Maîtrise de Radio-France (dir. Denis Dupays) En 1997, grâce au soutien de Serge Zapolsky, elle fait la rencontre de Christiane Eda-Pierre, qui passera trois années à installer les bases de sa technique vocale. Elle poursuit ensuite ses études de chant au Conservatoire Supérieur de Paris-CNR.
Parallèlement, depuis 1996, Marie Kalinine est altiste dans l'Orchestre de Balalaïkas St Georges, et chante des chants populaires russes a cappella dans l'ensemble Kalina. Elle parle couramment russe et anglais. Elle obtient son prix de chant en 2003, après avoir obtenu un premier engagement pour le rôle de Marguerite, dans La Damnation de Faust.
A sa sortie du conservatoire, Marie Kalinine est engagée aux Jeunes Voix du Rhin (opéra-studio de l'Opéra National du Rhin), où elle est fait ses premiers pas sur scène, avec La Voce, dans Lucrezia de Respighi; Publio, dans la Clemenza di Tito de Glück (dir. Neil Beardmore). Elle a également la chance d’interpréter deux rôles sur la scène de l’Opéra du Rhin : Venere dans L'Incoronazione di Poppea de Monteverdi (dir. Rinaldo Alessandrini; m. en sc. David Mc Vicar); et Kunstgewerblerin dans Lulu de Berg (dir. Günter Neuhold; m. en sc. Andreas Baesler).
En 2005, Marie Kalinine interpréte le rôle d’Ernesto (Il Mondo della Luna de Haydn) à l’opéra de Fribourg et de Besançon, puis à l'Opéra de Nice. Elle intègre la saison suivante la Jeune Troupe «Les Vergers d’Euterpe » de l’opéra de Besançon. Elle y interprète: l’Enfant (l’Enfant et les Sortilèges de Ravel) ; Flora (La Traviata de Verdi) et Suzuki (Madama Butterfly).
En 2007, Marie Kalinine est remarquée par Eve Ruggieri qui l’engage pour le rôle titre de Carmen aux Festivals « Musiques au cœur » d’Antibes et de Lacoste/ Pierre Cardin. La critique salue sa performance : « La révélation de ce cru 2007 est incontestablement la mezzo-soprano Marie Kalinine qui, pour ses débuts dans le rôle titre, impose une couleur de voix chaleureuse, un style surveillé et un somptueux physique de théâtre…Remarquable comédienne… » (Richard Martet, Opéra Magazine, septembre 2007) Marie Kalinine est pensionnaire du CNIPAL en 2007/2008.
Dans ce cadre, elle s’est produit dans des récitals aux opéras de Marseille, Avignon et Toulon où elle aborde des styles variés: de l'opérette française aux pages les plus célèbres de Rossini, Chabrier et Bizet et jusqu'aux scènes plus dramatiques des opéras de Massenet et de Strauss. Elle chante en direct sur France Musique lorsque Gaëlle Le Gallic se déplace à Marseille pour son émission "Dans la cour des grands" consacrée au CNIPAL.
Marie Kalinine est "Révélation 2007" d’Eve Ruggieri qui l’invite à se produire dans son émission "Musiques au Cœur cinq étoiles" du mois de mai 2008. Eve Ruggieri l'engage également pour interpréter l’alto solo du Te Deum de Dettingen de Haendel et de la Messe en sol mineur de Bach au Festival de Chartres, et le Stabat Mater de Pergolèse dans le cadre des toutes jeunes "Saisons musicales" d'Angoulême dont elle assure la direction artistique.
Elle l’invite également à se produire en récital dans des cadres aussi divers que le Festival de Divonne-les-Bains, le palais Suleïman de Marrakech, le gala pour la recherche contre le cancer du professeur Khayat au Château de Versailles, et le Festival « C’est pas classique » de Nice, où la critique la salue de nouveau : « …voix magnifique… absolument remarquable dans J’ai perdu mon Eurydice » (José Pons, Opéra Magazine, décembre 2008) Elle fait ses débuts en novembre 2008 dans le rôle d’Orphée (Glück), au Théâtre de Belfort, avant de se voir confier la partie d’Alto solo (Il Vespro della Beata Vergine de Monteverdi) avec l’Ensemble Matheus sous la direction de Jean-Christophe Spinosi au Quartz de Brest, puis au Théâtre du Châtelet à Paris, dans la mise en scène d’Oleg Kulik. L’été 2009 voit son premier engagement au Festival d’Aix-en-Provence, dans le rôle de Vénus (Orphée aux Enfers d’Offenbach), sous la direction d’Alain Altinoglu. Parmi ses futurs engagements, on peut citer le rôle de Flora (La Traviata de Verdi) au Théâtre du Châtelet.