Symphonie n°2 en ré majeur, op. 73
Johannes BRAHMS (1833-1897)
Johannes Brahms compose ses quatre symphonies entre 1876 et 1885. Elles constituent le trait d’union entre les symphonies de Beethoven et les tableaux symphoniques de Mahler qui clôturent le XIX° siècle. Le succès de sa Première Symphonie permit à Brahms de se libérer définitivement de la figure symbolique et tutélaire de Beethoven. Ainsi, alors qu’il avait passé près de vingt ans à composer sa Pre- mière Symphonie , il écrit sa Seconde Symphonie en trois mois, lors de l’été 1877 à Portschach, en Carinthie (Autriche). Hans Richter dirigea la création de la pièce à Vienne, le 30 décembre 1877. L'engouement fut immédiat, et permit au compositeur d’être reconnu par le public et les critiques comme l’un des musiciens les plus talentueux du moment. La Deuxième Symphonie est divisée, sur le modèle classique, en quatre mouvements, rapide-lent-trio-rapide. L’orchestration est importante : vents par deux (flûtes, hautbois, clarinettes, bassons), quatre cors, deux trompettes, trois trombones, un tuba, timbales et cordes. Brahms, conscient de la complexité de son œuvre, la définit lui- même comme « un nouveau monstre gracieux ».
Stabat Mater, op. 58
Antonín DVORÁK (1841-1904)
Le Stabat Mater est l’une des rares œuvres sacrées que Dvorak a composées. Cette dernière est en effet intimement liée au décès de la fille du compositeur en 1875. De là naîtra une première version du Stabat Mater, non orchestrée. En 1877, le compositeur perd ses deux autres enfants. Le manuscrit est repris et orchestré. Il produit ainsi un monument de la musique, pour lequel il confie davantage aux voix qu’à l’orchestre. La création de cette version a lieu le 23 décembre 1880 à Prague. Le Stabat Mater est l’une des pièces maîtresses de la production du compositeur, qui contribua largement à sa renommée internationale.
Notes de programme de concert mises à jour le mercredi 27 octobre 2010 à 18:01