Les Choeurs et Orchestres des Grandes Écoles offrent depuis plus de vingt ans à tous les étudiants des grandes écoles et universités de Paris et sa région, l'opportunité de découvrir ou poursuivre la pratique de la musicale classique au cours de leurs années d'études supérieures. L'offre musicale des Choeurs et Orchestres des Grandes Écoles n'a cessé de s'étoffer depuis 1981 (cf. notre historique), afin de s'adapter au niveau et au désir du plus grand nombre. Trois choeurs et deux orchestres accueillent tous les musiciens et chanteurs souhaitant débuter ou poursuivre la pratique de la musique classique au cours de leurs années d'études supérieures. Nous comptons trois formations dédiées chacune à un répertoire différent : la Formation Symphonique (choeur et orchestre symphonique de 200 exécutants), la Formation de Chambre (choeur et orchestre de chambre de 100 exécutants) et l'Ensemble Vocal (20 chanteurs).
Une structure unique
Les Choeurs et Orchestres des Grandes Écoles sont l'une des rares structures étudiantes comptant autant de formations indépendantes. La Formation symphonique et la Formation de chambre ont en effet chacune leur propre orchestre et leur propre choeur. Par ailleurs, chaque formation a sa propre programmation. Enfin, si certains cogistes participent à plusieurs ensembles, la plupart n'en choisissent qu'un seul. Ainsi le COGE compte 2 orchestres et 3 choeurs ayant chacun leur exigence, leur caractère, leur ambiance, leur tradition... C'est une des grandes forces du COGE.
S'il n'y était apporté une attention toute particulière, cette force pourrait se muer en une faiblesse en créant notamment une "concurrence", particulièrement lors du recrutement, pouvant conduire à la perte de l'effectif d'une formation au profit d'une autre. C'est pourquoi le COGE apporte un soin particulier à cultiver les originalités de chacune de ses formation en favorisant au maximum la différenciation et la complémentarité de ses 5 formations. Cela se traduit par une programmation, un recrutement et un travail musical différents d'une formation à l'autre.
Enfin, l'existence de ces 5 ensembles complémentaires crée une véritable mobilité au sein de la structure. Elle permet à chaque cogiste de changer de formation pour trouver une meilleure réponse à l'évolution de ses aspirations musicales et ainsi de participer à une formation conforme à ses attentes.
La Formation symphonique
La Formation symphonique a été pendant six saisons la seule formation du COGE. Née en 1982 de la fusion des chorales de Polytechnique et de HEC, elle se dote rapidement d'un orchestre, également composé d'étudiants. Peu à peu étendue à l'ensemble de la population de toutes les Grandes Écoles puis des Universités, ses effectifs grandissent chaque année : elle comportera jusqu'à 220 chanteurs et 100 instrumentistes.
L'objectif de cette formation a toujours été le même : proposer à tout étudiant la possibilité de chanter ou jouer sous la baguette de chefs professionnels avec pour but ultime des concerts de qualité dans des lieux prestigieux, à Paris et à l'étranger. Pour répondre à cet objectif, intégrer la Formation symphonique ne requiert pas d'audition... mais tout de même une bonne formation musicale pour les instrumentistes et pour tous, beaucoup de motivation.
Ainsi définis, les fondements de la Formation symphonique lui ont permis de monter des projets particulièrement ambitieux. Elle donnera son premier concert le 29 mai 1984 à la salle Pleyel, avec la Messe de Saint Nicolas de Haydn.
A partir de la 2e saison (1984/1985), elle donnera désormais deux programmes par saison. Le deuxième donnera lieu à deux concerts à la salle Pleyel et à des concerts dans des villes de province et d'Europe. Le Requiem de Verdi et Elias de Mendelssohn feront partie de la programmation.
De 1992 à 1996, le premier programme sera exclusivement symphonique, tandis que le deuxième réunira choeur et orchestre autour des désormais traditionnels concerts à Pleyel et à l'étranger. En 1994, la Symphonie n°3 dite "Kaddish" de Bernstein sera donnée en création française.
A partir de la 14e saison (1996/1997), la structure de la programmation de la Formation symphonique se fige : choeurs et orchestres donneront une série de concert en janvier et une autre en juin. La Création de Haydn, le Requiem de Dvorak, la Symphonie n°7 de Beethoven, Alexander Nevski de Prokofiev, Roméo et Juliette de Prokofiev et de Tchaïkovski, les Danses polovtsiennes de Borodine, ainsi que Un requiem allemand de Brahms, sont quelques unes des oeuvres qui entrent au répertoire de la Formation symphonique.
La Formation de chambre
La Formation de chambre est née en 1988 du désir d'un groupe particulièrement motivé et expérimenté de musiciens de la Formation symphonique (comptant alors 90 instrumentistes et plus de 200 choristes) de faire de la musique en effectif plus réduit. Aujourd'hui, cette formation compte 40 instrumentistes et 60 choristes.
Elle est profondément restructurée au cours de la 21e saison. Il s'agit en effet de mieux la démarquer par rapport à la Formation symphonique et ainsi d'élargir l'offre du COGE en proposant une formation pour les musiciens les plus confirmés et motivés. Pour ce faire, à partir de la 21e saison, des auditions sont organisées pour tous ceux qui souhaitent intégrer le Choeur ou l'Orchestre de chambre.
Auparavant limitée à un seul programme, la saison de la Formation de chambre passe à trois programmes au cours de la 21e saison. La saison suivante, la répartition des concerts au cours desquels ils seront interprétés change : le premier programme est donné mi décembre, le deuxième fin mars et le dernier fin juin.
Ce parcours artistique est l'occasion d'explorer des oeuvres délicates et de se consacrer à un répertoire rarement visité par les formations amateurs. Parmi ses récents programmes, la Formation de chambre a interprété les Danses de Galanta de Kodaly et l'Amour sorcier de De Falla, deux oeuvres du 20e siècle unanimenent reconnues comme particulièrement difficiles techniquement. En juin 2004, elle donne au cours de deux concerts caritatifs la Messa di Gloria de Rossini, une oeuvre très rarement exécutée. Enfin, au cours de la 22e saison, placée sous le thème de l'Europe, elle explore la musique légère avec notamment la Chauve-souris de Johann Strauss Fils et interprète la 9e symphonie de Beethoven.
L'Ensemble vocal
L'Ensemble Vocal se compose d'une vingtaine de chanteurs, recrutés sur audition. Tous sont des musiciens amateurs ayant reçu une formation musicale sérieuse. Leur formation vocale est variable puisque l'ensemble est composé d'ex-maîtrisiens, d'élèves de conservatoires se destinant parfois à une carrière musicale et de chanteurs plus novices mais investis dans le travail de leur voix. Le travail de mise en place se veut rapide grâce à une certaine aisance en déchiffrage des chanteurs et une autonomie dans le travail des partitions, au profit d'un travail musical plus poussé.
Crée il y a 6 ans, l'ensemble a abordé des œuvres comme Didon et Enée de Purcell, avec une présentation au théâtre de l'ENS, La Passion selon Saint Jean de J.S. Bach, interprétée lors d'une tournée en Toscane dans le cadre d'un festival à Florence et à Lucca (Italie), ainsi des programmes a capella dédiés à la musique française (Poulenc, Sept Chansons) et anglaise (Elgar, Britten, Vaughan Williams etc..).
Dans sa programmation, l’ensemble interagit avec des musiciens externes aux Choeurs et Orchestres des Grandes Écoles et deux collaborations privilégiées se sont mises en place ces dernières années. La première avec le Concert Latin (ensemble spécialisé dans le répertoire baroque) avec lequel l'Ensemble Vocal s’est produit à plusieurs reprises depuis 2006, en particulier dans des programmes dédiés aux cantates de J.S. Bach. La seconde collaboration est menée avec le département de musique ancienne du Conservatoire à Rayonnement Intercommunal (CRI) de Palaiseau et a abouti à deux concerts autour de Monteverdi dont notamment les «Vêpres à la Vierge» en juin 2008. Ces œuvres représentent à chaque fois un challenge musical qui ne peut être relevé que grâce à une extrême motivation de ses étudiants et jeunes travailleurs aux diverses nationalités.
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